Portrait d’acteurs associatifs : rencontre avec l’équipe d’AKONI

Située à Saint Pierre sur Dives, Akoni est une association qui participe à la mise en œuvre de projets dans les domaines culturel, pédagogique, bien-être et créativité. Elle propose des stages et des manifestations à Saint Pierre sur Dives et aux alentours. L’association travaille en partenariat avec Sanga G, qui propose des ateliers tout public à l’année, et avec qui elle partage les locaux et une partie de son équipe.

Matthieu, Gabrielle et Loïc trois des principaux acteurs d'Akoni.

Matthieu, Gabrielle et Loïc trois des principaux acteurs d’Akoni.

 

Rencontre avec Gabrielle et Loïc, bénévoles à l’association Akoni.

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

G. : Je m’appelle Gabrielle, j’ai 41 ans et je suis la vice-présidente de l’association Akoni. Je faisais partie de l’équipe fondatrice de l’association Sanga G puis j’ai démissionné du bureau et j’y suis maintenant salariée. Dans le même temps, j’ai crée l’entreprise Akoni qui est devenue en décembre une association. Donc je suis salariée chez Sanga G et bénévole chez Akoni.

L. : Je m’appelle Loïc, j’ai bientôt 18 ans et je suis bénévole chez Akoni en tant que secrétaire et chez Sanga G en tant que secrétaire adjoint. Je suis aussi animateur au Relais de Saint Pierre sur Dives.

Quels sont les liens entre AKONI et SANGA G ?

G. : Comme c’est le même secteur d’activités, dans la même zone géographique et qu’on travaille avec les mêmes intervenants et parfois les mêmes élèves, on a fait un partenariat pour ne pas se marcher sur les pieds. Selon les projets qu’on nous propose, c’est soit Akoni, soit Sanga G qui les gère. Nous on est plutôt sur des événements ponctuels alors que Sanga G s’occupe plutôt des ateliers à l’année. Il y a une vraie transparence dans nos activités, on communique beaucoup et ça nous permet d’avancer et de continuer à bien fonctionner.

Comment vous êtes-vous engagés dans ce projet ?

G. : Avec une amie qui était comme moi mère de famille, on a d’abord créé Sanga G car on voulait développer des activités qui n’existaient pas ici. On a commencé avec le hip-hop, la danse moderne et le yoga. Au début on n’avait rien, on faisait tout nous-mêmes et c’était énormément de travail. Puis 3 ans plus tard je me suis lancée dans le projet Akoni pour proposer des activités dans un contexte différent de celui des cours à l’année. C’est un projet qui me tenait à coeur.

L. : Moi je suis entré dans le monde associatif grâce à Gabrielle et j’en suis tombé amoureux. Je suis bénévole ici depuis décembre et j’adore ce que je fais.

Quel a été votre parcours professionnel ?

G. : Avant, j’étais secrétaire médico-sociale, j’ai toujours voulu travailler dans le monde associatif mais je ne savais pas trop si j’avais ma place. Quand je me suis retrouvée en congé parental, je me suis dit que j’avais le temps de réaliser de nouveaux projets. J’ai alors participé à la fondation de Sanga G. Sanga G est maintenant reconnu dans le secteur, mais le travail est énorme et les remises en question permanentes. On commence seulement à voir les fruits de notre investissement. Sanga G m’a permis de me rendre compte du travail qu’il fallait fournir et d’apprendre à connaître notre public avant de m’engager dans le projet Akoni. C’est notre première année ici, c’est encore un peu expérimental mais on a pas mal de projets.

L. : Moi je viens juste de commencer. Pour le moment je suis bénévole chez Akoni et Sanga G mais aussi animateur au Relais. Je commence en septembre un service civique avec Sanga G. Ma mission n’est pas encore bien définie mais j’ai le projet de créer en partenariat avec Akoni un festival pluri-artistique, principalement musical mais aussi  avec de la danse, des spectacles… Plus tard, je souhaite travailler dans l’animation et l’évènementiel. J’espère que ce projet de festival, s’il fonctionne bien pourra me « porter » pour mon avenir professionnel.

Vous avez réalisé dernièrement la formation CFGA, quel souvenir en gardez-vous ?

L. : Avec cette formation, j’ai appris beaucoup de choses, j’ai adoré.

G. : Grâce à cette formation, on est en train de travailler avec l’équipe pour reconsidérer nos statuts et y intégrer la notion de valeurs. Ça n’est pas simple à mettre en place, mais comme on était 3 à la formation (Joëlle, la trésorière, Loïc et moi) et qu’on a été tous les trois séduits par cette idée, on a fait passer le message au reste de l’équipe et on a été entendus.

L. : C’est aussi ça le CFGA, c’est partager ce qu’on a appris là-bas. Ça ne servira pas qu’à nous mais à toute l’équipe. Ça nous a aussi permis de faire de nouvelles rencontres et de nous créer un réseau.

G. : On va reconsidérer l’objet associatif en fonction de ce qu’on a appris et des gens qu’on a rencontrés au CFGA. C’est beaucoup de travail, mais on va prendre notre temps pour mettre les choses en place correctement, et on ne validera que si toute l’équipe valide notre projet.

Quel est votre meilleur souvenir au sein d’AKONI ?

L. : Sans hésitation la fête de la musique. C’est ce dont je suis le plus fier. Avec l’aide de Gabrielle et de Matthieu (également bénévole) et en partenariat avec l’office de tourisme de St Pierre sur Dives, on a mis en place 4 concerts le 21 juin dernier. Ça a été un succès, on a réussi à réunir beaucoup de monde et on était très contents.

G. : Moi mon meilleur souvenir c’est sans doute l’atelier de l’art du déplacement. C’est surtout de voir le plaisir des enfants et des ados qui ont tous, sans exception envie de refaire l’activité. J’étais assez fière, ça change de ce qui se fait d’habitude et c’est un bonheur de voir à quel point les enfants se sont fait plaisir. J’ai aussi beaucoup aimé l’atelier chant, qui sera reconduit l’année prochaine. Au départ c’était un projet jeunesse et finalement on a des élèves de 7 à 55 ans. Il y a une vraie bonne entente dans ce groupe intergénérationnel et ça fait plaisir à voir.

Loïc, comment décrirais-tu Gabrielle ?

L. : Gabrielle est une bosseuse et elle est courageuse. Gabrielle et moi on s’entend très bien, on a un peu le même caractère. C’est une battante, pour moi c’est un vrai modèle de courage, elle m’a toujours impressionné dans ce qu’elle a pu faire. Elle m’a appris beaucoup de choses et je l’en remercie.
Entre nous, on se dit tout, ça nous permet d’avancer. Quand quelque chose ne va pas on se le dit parce qu’on a envie d’y arriver et que ça fonctionne. C’est aussi pour ça que j’aime travailler avec Gabrielle.

Et toi Gabrielle, comment décrirais-tu Loïc ?

G. : Avant même que l’association ne soit officielle, Loïc était déjà présent. Il y a beaucoup d’ados à St Pierre sur Dives mais on avait du mal à toucher cette tranche d’âge. Avec l’arrivée des jeunes dans l’équipe et plus particulièrement celle de Loïc, on rencontre beaucoup d’ados et c’est très intéressant.
Loïc est quelqu’un qui a envie d’apprendre, qui est motivé. Il se remet facilement en question et il a une grande sensibilité, je crois que c’est sa force. Il est totalement dans son élément dans le monde associatif, c’est quelqu’un d’altruiste et d’ouvert. Nous avons rencontré beaucoup de parents et d’élus et tous les adultes sont sensibles à son investissement.

Quelle est votre actualité ?

L. : En ce moment on a un groupe qui est affilié à Akoni et qui s’appelle Quiet Noise. Trois membres du groupe sont d’ailleurs membres du bureau d’Akoni (Matthieu, Maxime et moi). La municipalité nous prête une salle où trois groupes répètent régulièrement. Maxime, Matthieu et moi-même gérons le planning et le bon fonctionnement du règlement intérieur.

G. : Matthieu et Loïc ont d’ailleurs fait la mise en scène du clip de Quiet Noise qui a été tourné sous les halles de Saint Pierre sur Dives. Les jeunes ont tout géré de A à Z. Le travail vient d’être présenté aux élus, ça leur a plu, les efforts ont été reconnus et appréciés. Ils ont compris pourquoi on s’était battu pour avoir cette salle.

Pour voir le clip : http://www.youtube.com/watch?v=_NJ50HIJgTU

L. : Comme ça a bien fonctionné, on voudrait continuer à réaliser d’autres projets autour de la musique.

G. : On a beaucoup d’idées pour l’année prochaine, mais on est encore dans la réflexion. Comme on est une dizaine de bénévoles maintenant, on se sent plus prêts à monter des projets.

Un dernier mot pour inciter les gens à s’engager ?

G. : Akoni, c’est une belle aventure, ça n’est pas tout le temps facile mais il ne faut pas que ça freine les gens pour autant. Il y a des moments difficiles mais à côté de cela il y a aussi beaucoup de moments de bonheur et de partage. J’encourage ceux qui hésitent à s’engager, c’est une belle aventure humaine.

Toutes les infos sur l’association sur www.akoni.fr

Maëva

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